LE SOMMEIL DES DIEUX

MEHDI DJELIL - du 17 avril 2025 au 24 mai 2025

La peinture a survécu au déluge. En manière d’introduction, Medhi Djelil, connu sous le nom de Bardi aime à rappeler l’histoire que charrie avec elle la discipline depuis les grottes et les mains négatives. Il voit jusqu’à l’art moderne qui renoue avec cette quête d’un regard innocent une façon de parler à l’intelligence par les yeux, d’abord par la couleur et le trait. L’artiste se méfie de l’intellect et n’aime pas à parler en particulier de ses toiles.

Il cherche à s’inscrire une continuité, un rapport moins à la tradition qu’au sacré. Il l’affirme : la peinture, cet espace en dehors de tout, est transcendance. Avec son dernier cycle de peintures, Le Sommeil des dieux, qui s’inscrit à la suite de Theriakos, il revient à des sources grecques, une philosophie et une conscience de l’espace particulière. Dessinateur avant tout, il donne des visages aux héros, dieux et déesses sans s'embarrasser de la perspective géométrique ou d’une composition qui serait illusionniste. Les ailes d’Hypnos, ces attributs propre au sommeil qui l’assimile à la légèreté et au domaine de l’air, sculpte une masse qui pourrait être nuageuse. Entre une lune et un soleil, un cercle bleu et une touche de jaune, Medhi Djelil joue des contrastes et du non fini, pose sans jamais contraindre, suggère sans vouloir figer.

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‘ADMA

ADLANE SAMLET - du 13 mars 2025 au 12 avril 2025

Dans le premier geste se décide quelque chose qui n’a pas encore de forme. C’est une couleur, une énergie, une façon de frotter, de taper, de presser, de frôler. Ce sont des sentiments bruts. Le terme est important. Adlane Samet n’a pas de plan lorsqu’il entame une peinture. Il détermine le format et la technique, fusain ou acrylique, qui va à son tour induire des sujets, des figures, quelque chose d’une dramaturgie. Les petits formats sont plus propices aux portraits et lui permettent de décliner une galerie de créatures dont on identifie, démesurées, les cornes et les dents, les yeux et les mains.

Dans les fusains Fragile, où chaque trait se superpose, où la densité des noirs traduit un fourmillement d’idées, on reconnaît quelque chose de la figure du minotaure, de l’hybride à la fois homme et animal. Mais à rebours de la façon dont Picasso le traitait, tout en force et en brutalité, on reconnaît un cri, une douleur. L’inquiétude ne vient pas tant du monstre lui-même que de ce qui le traverse et l’agite. Borges dans sa nouvelle La Demeure d’Astérion renverse la perception que l’on a du mythe et nous amène à voir au-delà du minotaure où réside le monstrueux, la violence.

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LUNES INDUSTRIELLES

CHEMSEDINE HERRICHE - du 6 février 2025 au 8 mars 2025

Première des expositions d’un cycle dédié à présenter la richesse et la vitalité des artistes algériens contemporains, Lunes industrielleS rassemble plusieurs des œuvres de Chemsedine Herriche. Vivant et travaillant à Paris, l’artiste franco-algérien travaille avec des souvenirs en particulier et des formes de résonances archaïques qui seraient partagées. Son oeuvre, jouant des ellipses, se déploie comme une narration fragmentée, un récit contemporain à la recherche de l’origine.

C’est presque sans y toucher que Chemsedine Herriche aborde la question des images. Travaillant à l’aérographe, déclinant son travail sur différents supports, il évoque ce qui pourrait ressembler à des souvenirs, des flashs dont les contours s’effacent. La projection de peinture est à la fois l’une des dernières techniques mises au point dans le champ de l’art, dans le courant du XXème siècle, et à la fois l’un des premiers gestes, que l’on associe à la peinture pariétale. Sur les parois de grottes, de cavernes, des pigments soufflés permettaient d’obtenir des empreintes inversées, des mains négatives…

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HEROES

YANN WEBER - du 6 au 31 novembre 2024

Pour sa première exposition personnelle, le photographe Yann Weber réunit de multiples héroïnes et héros au sein de la galerie Hamid Khellafi, dont la présence magnétique et l’aura organique sont sublimées par son objectif. MarquéeS par une grande sensualité, son œuvre ouvre ainsi une nouvelle fenêtre sur le monde pailleté et souvent fantasmé de la pop culture, de par son approche personnelle et intime….

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LUEURS

MAURICE MARTY - du 1er au 31 octobre 2024

Pour cette nouvelle exposition automnale, la Galerie Hamid Khellafi a choisi de mettre en avant une facette captivante de l’artiste pluridisciplinaire Maurice Marty, en révélant toute la richesse et la profondeur de son œuvre picturale. Artiste reconnu pour son travail sur des pièces de design en métal, et avec une formation de designer et d’architecte, Marty est un créateur dont les influences diverses nourrissent une approche singulière de l’art. Après lui avoir consacré une exposition l’été dernier, centrée sur ses talents de designer, la Galerie a décidé cette fois de se focaliser sur son travail en tant que peintre, avec une attention particulière portée à sa série emblématique "Les Lueurs"….

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FULL METAL

MAURICE MARTY & MORE - Du 6 juin au 6 aout 2024

Un boulon, puis un autre. La chaîne de montage s’emballe et en quelques minutes, voilà dressée l’une des séquences les plus mémorables des Temps modernes. Si Charlie Chaplin a fait d’une opération mécanique un ressort comique, il n’en dessine pas moins les contours d’un monde où toute la production, morcelée, mise en pièces, se fait en série et à l’assemblage. La conception d’objets devient l’affaire de designer industriel, pour partie ingénieur pour partie dessinateur. Ce moment de bascule, Maurice Marty, passé par l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art en prend conscience en rencontrant Roger Tallon qui saura au travers de trains, métros, motos insuffler le mouvement autour de lui. …

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YANG WANG

ARENA - du 9 novembre au 15 décembre 2023

Photographe du mouvement, de la danse, de sa sensualité autant que de sa technique, de sa beauté et de la douleur des corps en torsion, qui transmettent des sensations et des émotions vibrantes aux spectateurs, Yang Wang nous fait parvenir toute la beauté et la complexité dans son travail sur les danseurs. Son regard nous donne à voir la danse à sa manière, sous ses propres angles. Il nous offre le mouvement en arrêts sur images. Et c’est à cet endroit qu’il se sent chez lui. Dans les disciplines de la danse et de la photographie. C’est dans ses voyages, moments tout aussi incontrôlés qu’incontrôlables que Yang Wang, toujours équipé de son appareil photo, est prêt a saisir les instants de grâce dans lesquels les simples mouvements du monde, de la foule, des villes comme des campagnes s’offrent à lui et à son regard combiné de danseur et de photographe, pour que cette même beauté fugace se laisse prendre, le temps de quelques mili-secondes, à cette harmonie d’image et de composition qu’il perçoit là où l’on ne verrait rien. ..

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